La génération née après le génocide de 1994 s'est vue inculquer le concept de "rwandanité" dès son plus jeune âge.
Depuis la fin du génocide durant lequel 800 000 personnes ont été tuées, essentiellement parmi la minorité tutsi, le gouvernement rwandais s’est attelé à gommer les divisions ethniques ayant mené aux massacres. L’enseignement de l’histoire du génocide à l’école est donc devenu l’un des piliers de la réconciliation. Le sujet occupe une place centrale et depuis la rentrée 2016, le gouvernement a même réformé les programmes scolaires faisant de l'histoire du génocide une discipline transversale abordée dans tous les autres cours.
Dans ce nouvel enseignement, "la responsabilité du génocide est entièrement rejetée sur les colonisateurs belge et allemand" explique Elisabeth King, chercheuse américaine et auteure de l'ouvrage "Des salles de classe au conflit au Rwanda", publié en 2009.