mariage, pierres précieuses, perles et rituels. Cet ouvrage qui compte 106 chapitres est connu

2017-07-27 1

large éventail de sujets : agriculture, sériculture, sel, sucre, céramique, métallurgie, transports, papier, poudre à canon, art militaire, mercure, etc. Cet ouvrage était accompagné de nombreuses illustrations de type technique. Le grand sinologue et historien britannique Joseph Needham considère Song Yingxing comme le « Diderot de la Chine67 ». Au xviie siècle, la Chine découvre les connaissances venant dOccident à travers une collection douvrages scientifiques que Nicolas Trigault a recueillis à travers lEurope et envoyés à la mission jésuite de Pékin. Avec laide du lettré chinois Paul Siu Koang-ki, le jésuite allemand Johann Schall en entreprend la traduction vers le chinois. Ensemble, ils font publier vers 1650 une Encyclopédie des choses mathématiques et scientifiques en 100 volumes68. Le travail se poursuit avec Ferdinand Verbiest, qui compte sur la supériorité de la science occidentale, notamment en astronomie et en mathématiques, pour convertir le public, mais il échouera dans ses efforts pour réformer le système denseignement69. La Qinding Gujin tushu jicheng ou Grande Encyclopédie impériale illustrée des temps passé et présent a été publiée en 1726. Elle compte 10 040 chapitres, soit 5 020 fascicules en 750 000 pages. Elle comporte des illustrations. Contrairement aux précédentes encyclopédies, qui étaient soit manuscrites soit tirées à peu d’exemplaires, celle-ci a été imprimée à laide de jeux de caractères de cuivre mobiles, peut-être sous linfluence des jésuites70,n 7 et tirée à 64 exemplaires. Le Siku Quanshu est un vaste recueil commandé par l’empereur Qianlong, désireux de surpasser la grande Encyclopédie de Yongle et déradiquer de son empire les textes anti-mandchous. Un comité de 361 érudits travailla entre 1773 et 1782 à recueillir pour cette somme quelque 3 461 textes couvrant tous les domaines du savoir académique : littérature classique, histoire et géographie, philosoph