A Port-Revel (Isère), le groupe Artélia, fait naviguer des pétroliers de 400 000 tonnes

2017-07-14 115

L'histoire quinquennale d'une formidable aventure !

Leader français de l’ingénierie indépendante, le groupe Artelia vient de fêter avec fierté la 50ème année d’existence de Port Revel (Isère), son école de pilotage à la manœuvre de supertankers, méthaniers et navires de croisière.

Créé en 1967 à partir du Laboratoire d’Hydraulique situé en région grenobloise, Port Revel est le fruit d’un savoir-faire hydraulique mondialement reconnu, et d’essais de navigation sur modèles réduits réalisés pour le compte de la compagnie Esso dans les années 60. En 50 ans, le principe de la maquette avec pilote embarqué n’a jamais cessé de démontrer son efficacité pour assurer la sécurité du trafic maritime.

Depuis sa création, 7000 capitaines de navires et pilotes des ports les plus prestigieux du monde sont venus se former à toutes les manœuvres possibles, amarrage, appareillage, croisement ou dépassement en canal, dans toutes les conditions imaginables, courants contraires, vent, perte de gouvernail...

Port Revel est un lieu exceptionnel à plusieurs titres : un lac de 5 ha à proximité de Grenoble, une reproduction physique des sites les plus périlleux à parcourir (Cap Horn...), 11 maquettes de navires toutes construites au 1/25ème, 5 remorqueurs, des pilotes instructeurs et pilotes de remorqueurs d’un niveau sans égal.

Le lac de Port Revel est le plus vaste et le plus technique au monde parmi les rares écoles existantes. Il est en effet doté d’une machine à houle produisant différents types de vagues, d’une quarantaine de générateurs de courants puissants (jusqu’à 3 nœuds) et de générateurs de vents (jusqu’à 30 nœuds). Des équipements électroniques de pointe peuvent enregistrer avec une grande précision les trajectoires des maquettes pendant les formations.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, ces maquettes ne sont pas des jouets pour enfants. Les plus aguerris des pilotes mondiaux, se retrouve en réelles conditions de navigation et parfois même en difficulté. Comme l’explique François Mayor, Directeur de Port-Revel, « Piloter la réplique d’un pétrolier de 400 000 tonnes, revient à conduire un semi-remorque de 30 tonnes équipé d’un moteur de vélomoteur sur une route gelée, et sans freins ».

Louis Fournier

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