PARIS, 17 juin 2008 (AFP) - François Hollande a estimé que la journée d’action syndicale de mardi contre la remise en cause des 35 heures et la réforme des retraites était "une des journées les plus importantes du quinquennat de Nicolas Sarkozy", marquant "la fin d’un pacte social".
"Au-delà même du succès des manifestations, c’est la journée qui marque la rupture entre les deux principaux partenaires sociaux —CGT et CFDT— et le pouvoir", a déclaré le premier secrétaire du PS sur RTL. Selon lui, "c’est une des journées les plus importantes du quinquenat de Nicolas Sarkozy". "Ce n’est pas simplement une contestation sur un texte, les 35 heures. Ca va bien plus loin, c’est la fin d’un pacte social", a expliqué M. Hollande. "C’est la première fois sans doute que la politique humilie à ce point les partenaires sociaux", a-t-il dit. "Les mots utilisés sont forts", a souligné le numéro un du PS : "+mensonge+, +trahison+, +mépris+, +insulte+. Et ce n’est pas simplement le leader de la CGT qui s’exprime, c’est aussi celui de la CFDT, c’est même la présidente du Medef qui en utilise quelques uns", a-t-il fait remarquer. "On a pu gouverner, nous la gauche, sans les partenaires sociaux, et ça a été coûteux à la fin de l’exercice. Mais ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas gouverner contre les partenaires sociaux et c’est ce que vient de faire néanmoins le gouvernement", a conclu M. Hollande.