La refonte du paysage politique se poursuit en France avec une Assemblée nationale au visage inédit et de nouvelles secousses symboliques à droite comme à gauche. L’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a tout d’abord officialisé son divorce avec le PS, après 37 ans d’adhésioin. Il entend siéger “dans la majorité” d’Emmanuel Macron comme député apparenté.
“Moi je veux siéger au coeur de cette majorité par cohérence. Une partie de ma vie politique s’achève. Je quitte le Parti socialiste ou le parti socialiste me quitte. Je constate avec beaucoup d’amertume, beaucoup de tristesse ce qu’est devenu le parti socialiste, maintenant je ne souhaite qu’une seule chose c’est la réussie du quinquennat et la réussite de la France”, a t-il dit ce mardi matin.
Avec moins de 30 députés, le PS est sorti laminé des législatives. Son chef démissionnaire Jean-Christophe Cambadelis a confirmé que le parti ne votera pas la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain.
A droite, une page s’est également tournée avec les adieux de Jean-Pierre Raffarin à la politique. L’ancien Premier ministre, membre des Républicains, a fait savoir qu’il renonçait à terminer son mandat de sénateur de la Vienne. Il va créer une ONG inte rnationale pour je cite “alerter contre les risques de guerre”. “La jeune génération politique prend le pays en main et c’est heureux”, déclare t-il dans une tribune publiée par la Nouvelle République.
Il quitte un parti également déchiré. Les élus Républicains vont sièger dans deux groupes distincts. Il y aura d’un côté ceux compatibles avec Emmanuel Macron dans un groupe dit “constructif”, de l’autre les élus du canal historique.
Reste que La République en Marche dispose d’une majorité absolue et ce alors que jamais l’hémicycle n’a eu autant de groupes parlementaires. Le renouveau de la vie politique a bien pris forme à l’Assemblée, reste à voir si, sur le fond, le changement se fera réellement sentir.