Au lendemain du premier tour des élections législatives, l’économiste Nicolas Bouzou revient sur le début du quinquennat d’Emmanuel Macron : « On est dans le contexte économique le plus favorable depuis une dizaine d’années », déclare-t-il. « En France la croissance est faible, mais on observe une baisse du chômage dans le secteur privé qui montre que les mesures du dernier quinquennat ont été efficaces », précise le directeur du cabinet d’études Aserès. Un quinquennat de François Hollande qu’il note « à 8 ou 9 sur 20 ».
Nicolas Bouzou est également revenu sur le taux d’abstention très important de ce premier tour des législatives : « La confiance des ménages remonte comme après toutes les présidentielles. Il faut relativiser parce qu’il y a une fatigue démocratique », explique-t-il, après de nombreuses élections successives. Selon lui, « les électeurs de droite sont indifférents entre les candidats des Républicains et de République En Marche ». Au sujet des résultats locaux, il confirme la rupture : « Quand on dit la France coupée en deux (…) très honnêtement c’est vrai, on retrouve ça dans tous les pays du monde », précise-t-il. « Plus nous sommes contents de ce qui est en train de se passer, plus il y a une partie de la France à qui ça fait horreur ».
Quant à la hausse de la CSG, l’économiste n’aggrave pas la situation et souhaite une nouvelle fois relativiser sur les objectifs d’Emmanuel Macron : « D’un côté il y a une augmentation de la CSG, c’est clair, de l’autre vous avez quand même et je trouve que c’est très peu dit, un plafonnement de la fiscalité sur les revenus du capital, sur les revenus de l’épargne », une mesure qu’il estime « absolument nécessaire ».
Nicolas Bouzou a également donné son opinion sur la non baisse des dépenses publiques visée par le programme du nouveau président et son gouvernement : « Je n’ai pas l’impression qu’ils aient l’obsession de respecter Maastricht », dit-il au sujet des accords européens en la matière. « Je suis d’accord, le point faible du programme d’Emmanuel Macron porte sur la dépense publique », estime-t-il.