"Emmer Haba" extrait de l'album "Cheikh Amokrane" du grand maitre du chaabi Kabyle Cheikh El Hasnaoui
Cheikh El Hasnaoui ou Mohamed Khelouat pour l’état civil est un musicien de chaâbi algérien. Son nom d'emprunt se réfère à sa région natale, où il naît le 23 juillet 1910 au village de Taazibt située au sud de la ville de Tizi Ouzou, en Kabylie. Il est décédé à Saint Pierre de la Réunion le 6 juillet 2002.
Orphelin de mère à deux ans, Mohamed il est élevé par sa sa famille. A 14 ans, il fréquente le timaâmrin, des écoles coraniques et décide de quitter le village.
Cheikh El Hasnaoui est considéré comme une figure de proue de son genre musical et un symbole aussi de l’Algérie réconciliée avec ses identités. En effet le chanteur alterne dans ses composition l’arabe dialectal et le tamazight.
Cheikh El Hasnaoui souvent associé à un titre majeur intitulé " La Maison Blanche " s’illustre dès les années 1930 en créant un style propre à lui et reconnaissable à sa cascade de voix grave, aux sonorités lancinantes du banjo et à ses textes qui évoquent la douleur sentimentale. Douleur pour laquelle Cheikh El Hasnaoui s’exile en France en 1937. Le thème de l'exil deviendra par ailleurs le leïmotiv d'une grande partie de son œuvre.
De Matoub Lounès à Aït Menguellet ou plus tard Takfarinas, Kamel Messaoudi et bien d'autres s'inspirent ou évoquent l'œuvre musicale de Cheikh El Hasnaoui, pour sa musique ou sa thématique récurrente de l'exil comme source d'inspiration.