Emmanuel Macron a assumé lundi l'exclusion des journalistes de Russia Today et Sputnik de son quartier général de la campagne présidentielle, accusant ces deux médias russes proches du Kremlin d'être des "organes d'influence", lors d'une conférence de presse au côté de son homologue russe Vladimir Poutine.
"On va se dire les choses, en vérité Russia Today et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes mais comme des organes d'influence, de propagande et de propagande mensongère, ni plus ni moins", a fustigé le chef de l'Etat français.
"J'ai toujours eu des relations exemplaires avec les journalistes étrangers, encore faut-il qu'ils soient journalistes", a-t-il martelé.
"Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence", a insisté le président français, enchaînant:
"Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui, à plusieurs reprises, ont produit des contre-vérités."
Emmanuel Macron a ainsi justifié que les rédactions de ces médias russes n'aient pas eu accès à son "quartier général" de campagne alors que "la totalité des journalistes étrangers, y compris russes" ont pu selon lui y accéder.
Le président français a jugé qu'il était "grave" que "des organes de presse étrangers, pour quelque raison que ce soit, aient interféré" dans le processus électoral français.
"A cela, je ne céderai rien", a-t-il dit au côté de Vladimir Poutine qui a gardé le visage fermé pendant tout cet échange.