Certains ministres n’ont pas été tendres avec Emmanuel Macron. C’est le cas de Jean-Marie Le Guen. « Il ne sera pas candidat face à François Hollande. Je ne crois pas une seconde et je prends le pari devant vous. Il ne sera pas candidat. Il sera aux côtés de François Hollande en 2017 » lançait-il en avril 2016. Et il ajoutait : « Il n’y a pas d’aventure individuelle, ça n’existe pas dans l’action politique ».
Najat Vallaud-Belkacem a également envoyé des piques au futur président. « Moi je suis très dubitative pour ne pas dire plus sur le sens de cette démarche (...) Audace... (rires)... audace... Modernité, etc... Puisqu’il est beaucoup question d’audace et de modernité, je vais vous paraître sans doute un peu désuète mais moi je crois que le meilleur service à rendre à la politique et y compris pour la redorer auprès des Français, c’est d’en revenir à des valeurs simples comme la loyauté, la fidélité et l’humilité aussi » estimait-elle en novembre 2016.
Quant à Michel Sapin, il fustigeait l’ancien ministre qui venait de présenter sa candidature : « C’est vraiment faire du soi-disant neuf avec du vieux, avec des paroles qu’on a déjà entendues, avec des propositions qu’on a déjà entendues. Je peux dire que je les ai déjà entendues en 2007 mais avec parfois plus de talent et d’intuition de la part de la candidate socialiste à l’époque ». « Évidemment, il ne peut pas gagner mais par contre, il peut faire perdre. Il peut faire perdre la gauche » pronostiquait-il même.