La traversée de la Manche en ferry effectuée dans le cadre de son emploi peut-elle être comptée dans les heures de travail ? C’est sur cette question que le conseil de prud’hommes de Saint-Omer a dû se pencher mercredi 3 mai, relate le journal La Voix du Nord. Le dossier jugé « original » par maître Clerbout est donc l’histoire d’un chauffeur routier international, qui était employé dans une entreprise de transports basée à Arques et qui effectuait régulièrement le trajet entre la France et l’Angleterre. Après avoir démissionné de son entreprise, il réclame à cette dernière le paiement de ses heures passées dans le ferry, car son avocate indique que son client « ne pouvait pas vaquer à des occupations personnelles pendant la traversée ». L’avocat de l’employeur en revanche affirme que « les textes indiquent que si le chauffeur peut bénéficier d’une couchette, il est en repos. S’il ne peut pas, il est en pause ». La question de savoir si la traversée de la Manche sur un ferry par ce transporteur compte dans ses heures de travail reste donc en suspens. Mais le jugement a été placé en délibéré et sera rendu le 28 juin.