En octobre 1956, Aït Ahmed et quatre autres leaders du FLN - Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Ahmed Ben Bella et Mostefa Lacheraf - sont arrêtés par les militaires français, suite au détournement de leur avion sur Alger.
Les cinq hommes se rendaient à Tunis à bord d'un avion affrété par le Sultan du Maroc Mohammed V. Ils devaient assister à une conférence maghrébine dont l'enjeu était de faire de la guerre d'Algérie un "problème magrébin" et non plus seulement un « tête à tête entre la France et l'Algérie », comme l'explique Hocine Aït-Ahmed.
Selon lui, le but de l'armée française était clair : « il fallait empêcher à tout prix la conférence de se tenir. Elle aurait eu des conséquences irréversibles ».
Hocine Aït Ahmed revient également sur la levée de boucliers « formidable » que ce détournement d'avion a provoquée, notamment de la part du Maroc : « Le Roi Mohamed V a même proposé son fils Moulay Hassan en échange de notre libération ».
Hocine Aït-Ahmed est l'un des chefs historiques de la révolution algérienne. Il revient ici sur un célèbre épisode historique au cours duquel lui et quatre autres leaders du FLN avait été arrêtés suite au détournement de leur avion par l'armée française.