Le dynamitage des bouddhas de Bamiyan, ordonné par les talibans afghans en 2001, a marqué les esprits. Seize ans plus tard, le webdoc Mémoires de Bamiyan, réalisé en partenariat avec Courrier International, donne la parole à des artistes, des cinéastes et des archéologues qui ont pu se rendre sur place.
Le huitième témoignage est celui du réalisateur afghan Ali Hazara. Il nous parle du symbole de bénédiction et de prospérité que représentaient les bouddhas avant leur destruction. Entièrement recouverts d’or et dotés de rubis au niveau des yeux, ils illuminaient toute la vallée dès le lever du soleil. Le vidéaste se rappelle du jour où les Talibans ont fait exploser les bouddhas et de la tristesse qui l’a envahit. “les habitants ne les ont jamais considérés comme des idoles, ils faisaient partie de la vie du peuple qui vivaient en harmonie avec son passé religieux, ils n’usurpaient pas la place d’un autre Dieu.”
Pour Ali Hazara, les vestiges continuent d’influencer les habitants de la vallée et la légende raconte que “si cette ville restait calme et si les bouddhas brillaient comme avant, la paix reviendrait peut être en afghanistan”.