Violences entre supporters, jets de bombes lacrymogènes, charges de CRS, terrain envahi et coup d'envoi retardé: le quart de finale aller d'Europa League de football Lyon - Besiktas, classé à risques, a débuté dans un climat de tension jeudi soir.
Des premiers affrontements se sont produits deux heures avant le coup d’envoi aux abords du stade : entre ultras lyonnais et ultras turcs, puis entre les uns et les autres opposés aux forces de l’ordre.
A un quart d’heure du coup d’envoi les supporteurs lyonnais de la tribune sud sont descendus sur la pelouse. En cause, des pétards et des bombes agricoles qu’ils recevaient depuis la rangée supérieure, occupée par leurs homologues turcs. Les fouilles n’avaient en effet pas pu être effectuées de façon rigoureuse car un grand nombre de supporteurs ont forcé le passage et débordé à la sécurité à l’entrée du stade. L’intervention de la police s’est avérée nécessaire pour faire refluer les spectateurs vers leurs places. Le président de l’OIympique Lyonnais Jean-Michel Aulas est également intervenu.
Selon la préfecture et la police, douze supporteurs lyonnais et turcs ont été interpellés et sept personnes ont été légèrement blessées jeudi soir, en marge du quart de finale.
Ce match était pourtant classé au niveau maximum de sécurité, en raison de l’afflux de supporteurs du club stambouliote dans un contexte politique tendu, trois jours avant le référendum controversé du 16 avril sur les pouvoirs du président Erdogan.
