Ines rabadan

2008-05-20 9

LE MEPRIS DISCRET DE LA BOURGEOISIE

Avec son premier long métrage, Belhorizon, où un groupe de richards s’inscruste dans une famille modeste tenant une pension de famille isolée en forêt, Inès Rabadan confirme la singularité de son regard, qu’elle avait déjà aiguisé dans une poignée de courts métrages. En 1998, dans Surveiller les tortues, elle mettait en scène deux travailleurs d’une usine de produits congelés qui acceptaient de garder la villa cossue d’un couple et, laissant les choses aller à vau-l’eau, profitaient de cette période inespérée de loisir. Dans Maintenant, en 2002, Rabadan partait d’un casse-tête géométrique (comment relier neuf points disposés en carré par quatre lignes droites, en gardant toujours le crayon sur le papier ?) pour parler du sursaut de révolte d’une ouvrière. Un même fil rouge, en forme de point d’interrogation, relie ces films. Est-il possible de sortir du périmètre tracé par notre milieu ? Comment trancher le nœud gordien des relations asphyxiantes ? Tel est également l’enjeu de Belhorizon, une fable bucolique où la splendeur des images cache des luttes de pouvoir souterraines… et mortelles.

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