Portugais de souche et de cœur, ils ont fait leur vie en France… Le JDD a livré, samedi 1er avril, un très beau reportage sur la première génération d’immigrés, originaire de Guimarães et de Covilhã, les deux principales villes du textile au Portugal, partis pour fuir la dictature de Salazar dans les années 1960. Installés à Roubaix, ils ont contribué à l’essor du textile français, à travers leur savoir-faire.
« Je suis et je demeure Portugais », insiste par exemple Manuel Carneiro Lopès, arrivé en France à l’âge de 15 ans et aujourd’hui retraité résidant dans son pays d’origine. Bien que reconnaissant, le rapport de cet homme à l’Hexagone est avant tout économique. "J’ai travaillé, j’ai payé mes impôts. Je me suis acquitté de mon devoir. Je ne dois rien à personne", précise-t-il. "Quand je suis ici, j’ai aussitôt une folle envie de repartir."
Le reportage insiste également sur le décalage avec la nouvelle génération de luso-français qui, s’ils restent attachés à leurs racines, considèrent la France comme leur patrie.