News : L'IGPN saisie du cas d'un policier de Lille qui balance un portable lors d'un contrôle !

2017-02-20 19

POLICE La police des polices a, d'elle même, initié une enquête sur un contrôle de police filmé depuis un immeuble !

L’audience de la vidéo a rebondi avec l’actualité, après les violences subies par Théo à Aulnay-sous-Bois. Une séquence filmée cet été à Lille-Sud, lors d’un contrôle policier en apparence anodin, a abouti à l’ouverture d’une enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), a révélé France 3.

La vidéo, prise de l’étage d’un immeuble, montre les quarante dernières secondes du contrôle d’un jeune homme en pleine rue. On y voit trois policiers quitter les lieux après avoir rendu son portable à l’intéressé.

Cependant, au lieu de lui tendre l’appareil de la main à la main, l’un des trois agents lance le téléphone en l’air… Beaucoup trop haut. Le portable atterrit dans les fourrés, de l’autre côté d’une rambarde qui borde un parking de plain-pied.

L’IGPN s’est " autosaisie " : La séquence a été postée sur internet le 30 septembre, et visionnée des dizaines de milliers de fois. Les images sont d’autant plus frappantes que l’effet de perspective laisse penser que le portable tombe d’un étage en contrebas, ce qui n’est en réalité pas le cas, comme on peut le voir sur une autre vue du secteur ici-bas :

Néanmoins, en plein débat sur les relations entre police et population dans les quartiers, la vidéo alimente le ressentiment de certains habitants sur les méthodes des policiers. « Peu importe ce qu’a pu faire ou dire le gars, jeter son téléphone comme ça c’est surpasser ses droits et c’est honteux », réagit ainsi un internaute au bas de la vidéo.

La direction de la sécurité publique indique que l’IGPN s’est « autosaisie » d’une enquête sur ce contrôle il y a deux mois « au minimum », dès que l’administration a eu connaissance de la séquence postée sur Internet.

Cependant, pour l’instant aucun élément n’a filtré sur l’avancée de cette enquête administrative. Une source judiciaire indique par ailleurs « qu’aucun élément susceptible d’entraîner l’ouverture d’une enquête pénale » n’a été transmis aux services du procureur de la République.