Moria (Grèce), un camp de migrants où on vit "comme des animaux"

2017-02-03 4

Sur les plus de 60 000 migrants présents sur le territoire de la Grèce, cinq mille vivent sur l‘île grecque de Lesbos. Comme dans le camp de Moria. Un lieu surpeuplé, où les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Trois personnes y sont mortes ces derniers jours, dans leur tente, victimes d‘émanations de fumée. Et les résidents – si on peut les appeler ainsi – protestent.

“Nous vivons comme des animaux, s’emporte Hermand Iyemenvili, un Congolais. Personne ne voudrait passer ne serait-ce qu’un court instant ici. De plus, la procédure administrative de demande d’asile en Grèce est archaïque.” “On ne se sent pas humain, poursuit Segaurin Najib, un Algérien. Il fait très froid à l’intérieur des tentes. On vit comme
des animaux.”

Sur le port de Lesbos, de plus en plus de locaux s’inquiètent des conséquences pour eux-mêmes de la présence des
migrants. “La Grèce n’arrive même pas à aider financièrement sa propre population, observe Dakis Makrakis. Les commerces ferment, des Grecs quittent le pays et ils deviennent alors eux-mêmes des migrants. Alors, mon pays ne peut pas continuer à accueillir et à prendre en charge les migrants comme ça.”

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