Détectée à la mi-décembre dernier, l’épidémie de fièvre jaune qui sévit dans les zones rurales de deux Etats du Brésil, le Minas Gerais et l’Espirito Santo, compte déjà plusieurs centaines de contaminés et une quarantaine de morts. La situation étant inquiétante, le ministère des Affaires étrangères ainsi que l’Ambassade de France au Brésil ont mis à jour la rubrique « Conseils aux voyageurs » sur leur site internet. Il est notamment recommandé de se faire vacciner avant le départ, même si le vaccin n'est pas généralisé par les autorités brésiliennes actuellement pour l'entrée sur le territoire. Le Minas Gerais est l’Etat dans lequel un barrage s’était rompu en 2015, déversant dans la nature des millions de mètres cubes de boues toxiques, provenant des mines qui parsèment la région. Et la zone épidémique, qui englobe l’Espirito Santo, semble correspondre à celle touchée par cette pollution. Des voix s’élèvent pour dénoncer les effets sur l’écosystème de cette catastrophe écologique, qui aurait, en modifiant l’environnement, favorisé la prolifération des moustiques, vecteurs de la fièvre jaune.
