Vingt-trois personnes sont toujours portées disparues en Italie, à la suite de l’avalanche qui a dévasté mercredi l’hôtel
Ragopiano, dans le centre du pays. Cinq corps ont déjà été extraits des décombres. Onze personnes ont survécu : neuf sorties par les secouristes, tandis que deux étaient à l’extérieur de l‘établissement lorsqu’une “énorme vague de neige et des morceaux de la montagne” se sont abattus sur l‘édifice, a témoigné l’un des deux. “Les survivants sont dans de bonnes conditions, a assuré le directeur de l’hôpital de Pescara, Rossano di Luzio. Nous avons seulement un patient qui doit subir une opération du bras droit.”
Les personnes jusqu’ici retrouvées ont pu rester en vie grâce à leurs vêtements d’hiver, mais aussi parce que la neige qui a enseveli l’hôtel l’a isolé des températures extérieures, glaciales. Vendredi soir, les sauveteurs ont pensé avoir repéré un nouveau survivant dans les décombres. Mais samedi matin, ils ne l’ont plus entendu. “Mes collègues m’ont dit avoir entendu des voix humaines, a confirmé le commandant de la brigade des secouristes, Lorenzo
Gagliardi. Aujourd’hui, nous espérons avoir d’autres bonnes nouvelles.”
Si les chances de retrouver des survivants diminuent au fil du temps, les sauveteurs, qui travaillent dans des conditions éprouvantes, gardent espoir. “Même si on n’entend plus de voix, il peut y avoir des personnes prises au piège derrière ou sous un mur de béton” a déclaré le porte-parole régional des Secours alpins italiens, Enrica Centi.
Outre les victimes de l’hôtel, ces tremblements de terre ont fait au moins cinq morts, selon un dernier bilan de la Protection civile publié samedi. Près de 7 000 personnes sont mobilisées pour venir en aide aux sinistrés ainsi qu’aux centaines d’habitants de hameaux isolés et aux dizaines de milliers de foyers privés d‘électricité, dans une région des Abruzzes qui peinait déjà à se relever des séismes dévastateurs d’août et d’octobre.