Antonio Tajani est le candidat des chrétiens-démocrates du PPE, le Parti populaire européen. Sa formation est le premier groupe politique du Parlement ce qui lui donne un avantage sur ses adversaires. Mais l’Italien veut aussi faire valoir comme atout sa constance politique. « Moi je n’ai jamais changé de parti politique », souligne-t-il.
Les sociaux-démocrates ont désigné Gianni Pittella pour conserver la présidence du Parlement. Sa candidature met un terme à l’accord d’alternance conclu avec le PPE et à la coalition au sein de l’hémicycle. Mais pour l’Italien la situation est désormais profondément différente. « Le monde a changé, il y a eu le Brexit, il y a eu la victoire de Trump, il faut le comprendre, les signaux qui viennent des citoyens et qui vont vers une plus grande polarisation », explique-t-il.
Guy Verhofstadt apparaît comme le troisième homme de cette élection. Président du groupe libéral au sein de l’hémicycle, sa formation compte beaucoup moins de sièges que les deux favoris. Mais les libéraux sont au centre de l‘échiquier politique et peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Toutefois le rapprochement avorté il y a quelques jours avec les eurosceptiques du Mouvement Cinq Etoiles pourrait lui coûter cher. Mais il assume ce. « Ce n‘était peut-être pas une mauvaise idée, cela affaiblira l’euroscepticisme, cela affaiblira le populisme, cela affaiblira le nationalisme », se défend-il.