Mardi prochain les députés européens éliront le successeur du social-démocrate Martin Schulz à la présidence du Parlement. Première force politique de l’hémicycle, les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen sont passés à l’offensive. Le président du groupe, Manfred Weber, a rappelé l’accord signé en 2014 avec les sociaux-démocrates mais aussi avec les libéraux. Ce document prévoit qu’en échange d’un soutien à la reconduction de Martin Schulz en début de mandature, la présidence devait revenir en 2017 au centre droit. Ceux qui ne respecteront pas ce pacte seront « responsables de l’influence que pourront exercer par la suite les forces anti-européennes et extrémistes », prévient Manfred Weber.
Gauche et droite se partagent traditionnellement la présidence du Parlement à chaque mandature. Mais cette fois-ci les sociaux-démocrates veulent conserver le poste. « Le Parlement européen est une institution démocratique. Nous avons une élection et les sociaux-démocrates ont leur propre candidat, c’est Gianni Pittella », rétorque la socialiste Tanja Fajon.
Le libéral Guy Verhofstadt est le troisième homme de ce scrutin. L’ancien Premier ministre belge se dit être le seul en mesure de rassembler les parlementaires de gauche et de droite. Mais le rapprochement avorté en début de semaine avec les eurosceptiques du Mouvement Cinq Étoiles de Beppe Grillo aurait compromis ses chances.