La BARBE a investit l’Assemblée Générale Ordinaire du CNCC, Conseil National des Centre Commerciaux. Le CNCC, composé essentiellement de géants de l’immobilier commercial et de la grande distribution, s’est vu féliciter hautement par une femme portant barbe pour avoir su « résister à l’attrait de la féminisation des instances du pouvoir» et comme tant d’autres en France, comme l’indique la composition de son Conseil d’Administration.
Une litanie des prénoms masculins a suscité un certain malaise dans l’assemblée, peu coutumière de telles irruptions activistes, et incapable de trouver la réplique face à cette dénonciation réaliste du sexisme du monde industriel et commercial européen.
Selon une étude d’Egon Zehnder International, dans les CA des 200 plus grandes entreprises industrielles, des 20 plus grandes banques, des 20 plus grandes compagnies d’assurance et dans des firmes plus modestes de 14 petits pays européens, la représentation moyenne des femmes est de 8 %2. Par ailleurs, si l’on considère la proportion de femmes occupant un poste dirigeant les chiffres sont encore inférieurs : elle est de 5 % en moyenne. Dans 62 % des sociétés passées en revue, une seule femme siège au conseil d’administration. C’est le cas au CNCC, comme l’a fait remarquer ironiquement la porte-parole de La BARBE :
Mireille Bracq, chef d’entreprise, vice-présidente du CNCC, seule femme du CA, a été promue le 21 mars au grade d’Officier de la Légion d’Honneur.