Simon Liberati (écrivain) - Interview

2017-01-05 1

Interview du 15 septembre 2015.
A la fin de l’émission, Simon Liberati m’a dit une chose qui m’a laissé perplexe. Si j’ai bien compris et si je me souviens bien, c’était quelque chose qui voulait dire : ça a mieux terminé que ça a commencé. Entendez, entre nous deux. C’était moins brutal et plus évasif, mais c’est ce que j’ai entendu. De deux choses l’une, soit il est habitué à être flatté d’entrée de jeu et considéré comme le Salinger français (depuis que Frédéric Beigbeder l’a tiré de l’ombre) et mon attention bienveillante, courtoise, mais facilement désinvolte, l’a irrité. Soit il a senti, derrière mon sourire amical, que je m’étais fait violence pour terminer son livre qui m’a paru bien longuet et souvent ennuyeux, malgré les dithyrambes des Inrocks, revue si peu fiable puisqu’elle n’a jamais parlé d’un seul de mes propres livres (rires).
Mais le bonhomme m’a semblé intéressant, sympathique, honnête. Parisien certes mais ce n’est pas un gros mot. L’injure, à ce propos, tient toujours debout tandis qu’il ne vient plus à l’idée de personne de traiter quelqu’un de “provincial”, ce qui vous mettrait tout le monde à dos et sonnerait comme le “salauds de pauvres” de Jean Gabin dans “La Traversée de Paris”. Aujourd’hui, ce qui est furieusement tendance, c’est de courir les plateaux de télévision tout en montant une université populaire en région et de cultiver ses rutabagas bios. Mais cela est une autre histoire.

Voici son programme :

Classiques :
- Beethoven , 15ème Quatuor à cordes, mouvement lent (Quatuor Busch)
- Beethoven, 3ème Symphonie, “Marche funèbre” (Furtwängler en 1944)
- Mozart, Don Giovanni, une scène de l’Acte II avec Don Juan (John Brownlee, Festival de Glyndebourne en 1936, direction Fritz Busch)
- Donizetti, Lucia, « Quando rapito » (Callas en public)

Madeleines :
- “To Know him is to love him” (The Teddy Bears, de et avec Phil Spector)
- “God save the queen” (Sex Pistols)
- “Rock’n roll suicide” (David Bowie)