Querelle diplomatique entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Par la voix de son porte-parole Mark Toner, le département d‘État américain a exprimé sa “surprise”, après que la Première ministre britannique a pris ses distances vendredi avec Washington, au sujet de la colonisation israélienne.
Theresa May a en effet critiqué le secrétaire d‘État américain John Kerry qui condamnait récemment l’extension des colonies dans les territoires palestiniens – un processus qui mettrait en péril, selon lui, la résolution du conflit israélo-palestinien.
Pour Theresa May en revanche, la construction de ces colonies “n’est pas le seul obstacle à la paix” a-t-elle déclaré dans un communiqué. “Il n’est pas juste de s’attaquer à un gouvernement qui a été élu démocratiquement”, a-t-elle ajouté, en référence au gouvernement de Benjamin Netanyahu.
La semaine dernière, le Royaume-Uni avait pourtant soutenu le vote de la résolution 2334 des Nations unies contre la colonisation israélienne. Mais la presse britannique interprète ce revirement comme une façon pour Londres de se préparer à l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, connu pour ses positions pro-israéliennes.
Ces manœuvres diplomatiques interviennent alors qu’une conférence internationale doit se tenir le 15 janvier prochain à Paris pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient en faveur d’une solution à deux États. Une réunion qualifiée de “version moderne du procès Dreyfus” par le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, qui craint qu’elle ne prépare l’adoption d’une nouvelle résolution onusienne sur le conflit israélo-palestinien qui ne suive pas la stratégie défendue actuellement par le gouvernement israélien.