L’ex-président israélien Moshé Katzav, qui purgeait depuis 2011 une peine de sept ans pour viols, est sorti de prison mercredi en vertu d’une remise de peine. Il est le plus haut dirigeant israélien à s‘être retrouvé derrière les barreaux.
Président de 2000 à 2007, M. Katzav avait été reconnu coupable fin 2010 de viols à l’encontre de deux de ses collaboratrices à l‘époque où il était ministre du Tourisme dans les années 1990, de harcèlements sexuels, de subornation de témoins et d’entraves à la justice.
Entouré par ses proches, M. Katzav, 71 ans, est monté dans une voiture, sans faire de déclarations à la presse, à la sortie de la prison de Maassiyahu, à Ramleh, près de Tel-Aviv. Malgré cette libération anticipée, Moshé Katzav est cependant soumis à un certain nombre de restrictions : il ne pourra pas voyager à l‘étranger, il devra rester à son domicile de 22h00 à 6h00 et ne pas accorder d’interview pendant deux ans, soit la période qu’il aurait dû encore passer en prison, selon des sources judiciaires.
Zeeva Galon, dirigeante du Meretz, un parti d’opposition de gauche, ainsi que deux autres députées de cette formation ont dénoncé la décision de la commission de libération. “Il s’agit d’un message dangereux selon lequel on peut s’attaquer aux femmes et s’en tirer au moindre coût, à condition d’avoir des relations haut placées“, ont proclamé ces trois parlementaires dans un communiqué.
Avec agence (AFP)