Le Royaume-Uni n’entrebâillera que très peu sa porte aux mineurs isolés de Calais, finalement. Le gouvernement britannique, qui avait promis d’accueillir ces derniers outre-Manche après le démantèlement de la "jungle", a en effet annoncé ce week-end accorder l'asile à seulement 750 des quelque 2 200 jeunes initialement concernés. Ce revirement laisse donc à la France le soin de gérer près de 1500 demandeurs d’asile supplémentaires, alors même que les autorités françaises n’ont pas été associées à l’examen des dossiers individuels. L’annonce du Home Office laisse derrière elle une grande déception, d’autant que les associations d’aide aux réfugiés et la presse affirment que des jeunes demandeurs d’asile ayant de la famille outre-Manche n’ont pas été admis. Interrogée par le journal, Le Monde, Janet Darley, porte-parole de l’organisation de solidarité Citizens UK, a exprimé son inquiétude, précisant que cette décision ne laissait d’autre choix à des centaines de jeunes migrants « que de retourner dans le nord de la France pour y risquer leur vie », en tentant à nouveau de traverser la Manche.
