L’Italie entre dans la dernière semaine de campagne avant le référendum de dimanche. Ce vote porte sur la réforme constitutionnelle voulue par le président du Conseil Matteo Renzi. Objectif du gouvernement : renforcer l’autorité de la Chambre des députés et réduire fortement les pouvoirs du Sénat pour accélérer le processus législatif et apporter plus de stabilité politique au pays. Les partisans du non, eux, estiment que la démocratie est menacée.
“Renzi, quand il a commencé sa campagne pour le référendum, a dit que si le non l’emportait, il démissionnerait. Nous lui demandons de respecter sa promesse. Les Italiens lui demanderont de respecter sa promesse” estime le vice-président de la Chambre des députés Luigi di Maio, membre du Mouvement 5 Etoiles.
“Je pense que Renzi a eu tendance à exagérer la signification du référendum en liant son sort à l’issue du scrutin, analyse Massimo Franco, éditorialiste politique au quotidien ‘Corriere della sera’. Mais je pense qu’il se rend compte à présent que c‘était une erreur et que c’est assez dangereux pour l’Italie.”
Certains politologues estiment qu’une victoire du non rapprocherait le pays d’une sortie de l’euro.
D’après les derniers sondages autorisés, parus il y a une semaine, le non resterait en tête mais perdrait du terrain. Et un quart des électeurs se disent encore indécis.