Les réseaux sociaux-numériques, une panacée pour l’apprentissage ! Tout y parait facile, immédiatement disponible. Les frontières spatiales et temporelles semblent abolies, pour un "Vivre ensemble" renouvelé ainsi qu’une citoyenneté active et démocratique. La banalisation des technologies de l'information et de la communication, et notamment d'Internet, ont grandement facilité l'émergence d'organisations et d'actions en réseau dans le monde entier. On peut trouver de tout sur les réseaux, tout connaître, tout partager, tout croire (!) mais à quelles conditions cette pléthore de savoirs, de relations, de convictions permet-elle vraiment d’apprendre ?
Car l’efficacité didactique des réseaux ne se définit pas par le type de technologie qu'ils utilisent, ni par une architecture ou une structure déterminée (pyramide ou maillage), qui n’en sont que des composantes. Il s’agit plutôt de s’interroger pour chaque type de réseaux (communication, de parenté, d’affinité, de soutien, de mobilisation, de clientélisme, commerciaux, d’entreprise…) sur leurs objectifs et sur les interactions qui les constituent.
En d’autres termes, quelles sont les conditions qui garantissent que leur usage :
Améliore, voire optimise, l’apprentissage,
favorise une réelle innovation en matière d’apprentissage pour les projets des utilisateurs, qu’ils soient des individus, des organismes de formation ou des institutions du monde éducatif ?
On s’interrogera en particulier sur leur capacité à favoriser :
- un décloisonnement entre des espaces et des moments d’activités sociales au service de synergies productives,
- une dynamique « d’empowerment », pour permettre aux personnes d’agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques qui constituent leur environnement
- une articulation plus forte et métissée entre des situations d’apprentissages informels, non formels et formels.