Trois mois après le coup d’Etat manqué en Turquie, la purge se poursuit avec l’arrestation ce jeudi du maire de la ville de Van, dans le sud-est à majorité kurde. Il a été interpellé pour ses liens présumés avec le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara.
Des perquisitions ont été menées à son domicile et à la mairie devant laquelle des dizaines de manifestants ont laissé éclater leur colère. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser.
Cette arrestation survient après celle, la veille, de deux autres maires de villes du sud-est pour des motifs similaires. Et il y a dix jours, la police avait interpellé une dizaine de députés du parti pro-kurde, dont ses deux co-présidents.