« Chaque poète que vous accueillez sur scène, sans parti pris, vous le rendez lumineux, et je vous en remercie », a notamment slamé le rappeur D’de Kabal, samedi après-midi, lors d’un show case à la librairie Ravy.
Poésie réaliste, acérée, sans détours, l’artiste a littéralement happé un trop maigre auditoire. « La raison s’est fait la malle/Elle a quitté les plus jeunes/On leur a donné un crayon/Ils ont froissé leur feuille/Ma colère, ma colère est amère/Ma colère ne peut plus tenir en cage/Ma colère, ma colère est amère/Elle peut tout détruire sur son passage », a-t-il, par exemple, scandé. Avant d’ajouter : « Ma colère, ma colère est amour ».
« Car qu’y a-t-il de plus beau, ici, qu’un auditoire, qui donne à l’individu un peu de crédit. Dehors, on nous crache dessus, on nous dit que nous ne valons rien, vous et moi participons à la réhabilitation de notre quotidien », a, entre vers et prose, émis D’de Kabal, avant de monter sur la scène de la Chap’L (Concarneau), à partir de 20 h 30, avec Tryoskyzophony, dans le cadre du festival Cultures Hip-Hop. Les images de Bruno Salaün. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr