C’est ce lundi 24 octobre que débute le démantèlement total de la jungle de Calais. Au moins 6 000 migrants devraient prendre place dans des bus pour rejoindre l’un des 280 centres d’accueil mis à disposition dans toute la France. Plus de 400 journalistes sont sur place. Une attention médiatique qui ne laisse pas le droit à l’erreur pour un événement attendu depuis longtemps. Pour François Bayrou, "personne ne peut faire reproche qu’on fasse cette opération". Gauche et droite s’accordent pour dire que ce démantèlement est une bonne chose mais c’est l’après et les modalités qui interrogent, et des critiques émergent.
Nathalie Kosciusko-Morizet se demande si on n’est pas en train de "dissoudre le problème au lieu de le résoudre". Bruno Le Maire, lui, aurait préféré un accueil des migrants sur la base du volontariat. Une piste qui n’a pas été retenue par le gouvernement. Sur RTL, la ministre du logement Emmanuelle Cosse a expliqué que même où il y a eu des contestations, l’accueil des migrants devrait s’organiser avant de s’en prendre directement à Laurent Wauquiez et Christian Estrosi. "C’est à eux de se poser la question de leur responsabilité" a-t-elle martelé avant de remercier les élus qui se sont, selon elle, montrés responsables. Un discours qui a du mal à passer au Front national où Florian Philippot ne voit "rien d’humaniste" dans l’organisation de cette opération.