Faut-il l’effacer ? Non, a tranché l’échevine de la Propreté Karine Lalieux en charge du dossier. La polémique au sujet d’une fresque géante représentant un anus sur un mur du quai à la Houille, dans le quartier de Sainte-Catherine à Bruxelles, faisait rage depuis quelques jours. L’auteur avait détourné une publicité Zanussi, célèbre marque italienne d’électroménager. Après avoir customisé les murs d’un phallus à La Barrière de Saint-Gilles et d’une vulve au centre-ville, le créateur inspiré continue décidément de faire parler de lui. Dérapage du street art, éloge de la liberté absolue ou bien simple provocation ? Commentaires et interprétations battent leur plein sur les réseaux sociaux. De l’autre côté de la frontière, l’expression artistique apparaît plus conventionnelle alors que Paris inaugure son premier musée du Street Art à l’école 42 dans le 17e arrondissement. Mais que la population bruxelloise se rassure sans envier ses voisins : « L’anus » du street artist mystère ne devrait plus être visible très longtemps. Le mur sera en effet bientôt masqué par une nouvelle construction.