Saint-Tropez se croit encore en été, ce premier week- end d’octobre. Le petit port mythique de la Côte d’Azur est rempli de touristes, 50 000 à 80 000 par jour, venus assister au spectacle magique des Voiles de Saint-Tropez. Depuis 35 ans, petits et grands bateaux, modernes et anciens, viennent régater pendant 9 jours.
André Beaufils président de la Société nautique de Saint Tropez : “Il n’y a rien à gagner. L’esprit c’est un rassemblement de bateaux et de copains à bord”
Trois-cents bateaux, quatre-mille marins, le spectacle est époustouflant. Aussi parce que les voiles ne sont pas couvertes de logos de sponsors, c’est l’esprit de ce rassemblement.
André Beaufils : “On y est attachés parce qu’on veut que ça reste ouvert aux amateurs: L’argent n’est pas roi.”
Il n’empêche qu’il en faut un peu pour s’offrir le luxe. Avec leurs voiles noires et majestueuses, les seize Wally présents font sensation. Pour s’offrir le plus long, 50 mètres, prévoyez 30 millions d’euros.
Luca Bassani, président et fondateur de Wally : “Ce sont des bateaux à voiles très rapides et confortables en même temps. En course pour faire marcher un bateau de 30 mètres on a besoin de seize, dix-huit personnes qui travaillent et une dizaine pour faire du poids.”
Vous êtes plutôt moderne ou tradition aujourd’hui ? #voilesdesainttropez #CotedAzurNow https://t.co/PiKPoAFgPX pic.twitter.com/jQe9cfebyD— Golfe Saint-Tropez (@GolfeStTropez) 28 septembre 2016
L’autre originalité de l‘événement, c’est la présence de bateaux de course centenaires, comme Moonbeam, fabriqué en 1914. Et son capitaine se sent très proche de ceux qui l’ont barré avant lui.
Mikaël Créac’h, capitaine : “On navigue comme eux avant. Y’a pas de winch, pas d’assistance. Il faut de la puissance humaine”.
Ce matin, c’est le dernier jour de régate.
Sur l’Alibi, son bateau de seulement 11 mètres, Caroline Petit a formé un équipage cette fois de chefs d’entreprise ou cadres supérieurs, passionnées de voile. Particularité, l‘équipage est essentiellement féminin.
Caroline Petit, skipper “Alibi 2”: “on est peut-être dans un esprit plus de partage, de bienveillance, on est attentive les unes aux autres, y’a pas un mot plus haut que l’autre.On essaye toujours de progresser en commun, collectivement, et de faire progresser chaque fille sur des postes où elles ont pas l’habitude d‘être.”
Corinne Garcia : “Il y a des hommes avec qui je navigue qui sont très pédagogues, et il y a des machos qui n’ont pas forcément envie de t’amener à un niveau supérieur.”
Sur l’Alibi 2, ce n’est pas que l’esprit de compétition qui domine. Caroline a voulu faire partager sa passion à Marie, dont c’est le troisième jour de voile seulement.
Marie Joubert :“J’ai trés souvent l’impression de servir à rien. Mais ca m’apprend énormément d’observer.C’est passionnant J’ai énormément de chance d’apprendre pendant une régate. Elles ont pris le temps pour m’expliquer des choses alors qu’elles ont un esprit de compétitio