En Angleterre, une fillette démonte en 2 minutes les clichés sexistes des habits pour enfants

2016-10-03 41

Avec son kimono et son air navré, Daisy, fillette anglaise âgée de 8 ans et originaire du comté de Wiltshire, est devenue, en moins d’une semaine, le porte-voix de la lutte contre les stéréotypes sexistes. La vidéo publiée samedi dernier sur YouTube et Facebook par la mère de la petite fille a d’ores et déjà été visionnée plus d’un million de fois et partagée par 13.000 internautes.

La séquence a été tournée dans une grande surface Tesco, l’un de plus importants groupe de distribution outre-Manche, au rayon des vêtements pour enfants. D’un côté, trois tee-shirts pour filles floqués des inscriptions suivantes : « Hey », « Beautiful » (« Belle ») et « I feel fabulous » (« Je me sens fabuleuse »). De l’autre côté trois tee-shirts évoquent « des aventures dans le désert », un « héros » ou incitent les garçons à « penser différemment ». Des injonctions qui révoltent Daisy.

« C’est injuste parce que tout le monde pense que les filles devraient simplement être jolies et les garçons aventureux… C’est faux, pourquoi les habits des filles et des garçons doivent être séparés ? », s’interroge la fillette. « Pensez différemment, qu’est ce que ça veut dire ? Vivre des aventures et ne rien laisser nous stopper ! Mais 'Hey' ? Qu’est ce que ça veut dire ? C’est pas très excitant. Quelle partie de 'Hey' est censée être bien ? Je comprends pas », conclut-elle avant de mélanger les habits des deux rayons.

La vidéo a connu un tel succès sur les réseaux sociaux que l’enseigne Tesco s’est fendue d’une réponse adressée à Becky, la mère de la petite fille. « Nous disposons d’un stock très varié de vêtements adaptés aux filles comme aux garçons et nous écoutons régulièrement les retours de nos clients. Nous tenons à remercier Daisy pour ses remarques et nous pouvons lui assurer que de nouveaux styles arriveront prochainement », a précisé un porte-parole de la chaîne de distribution.

Une réponse qui n’a visiblement pas convaincu la mère de Daisyqui a publié un message sur sa page Facebook : « Ils nous ont totalement ignorées sur Twitter. Quand un journal local les a contactés ils ont répondu en se contentant d’un 'merci pour votre retour'. Ce n’est qu’ensuite qu’ils nous ont écrit par mail pour nous proposer de nous envoyer des produits et nous dire que son opinion comptait ». Pour autant, la mère de famille ne souhaite pas « stigmatiser » une enseigne par rapport à une autre précise-t-elle : « Je ne pense que pas que ce problème existe qu’à Tesco. C’est le cas partout ».