Au deuxième jour de son voyage en Géorgie, le pape François a célébré samedi une messe en plein air dans un stade de la capitale, Tbilissi. Les catholiques représentent 0,8% de la population, il n’est donc pas étonnant que la foule n’ait pas été au rendez-vous, comparé à d’autres déplacements. Et ce, d’autant que l‘église orthodoxe (84% de la population), avait décliné l’invitation, signe des tensions qui perdurent entre ces deux communautés divisées depuis près de mille ans. Tout en souhaitant, par la voix de son chef, Elie II, un renforcement de leurs liens.
“Je suis déjà très flattée et heureuse de l’honneur que nous fait le pape de venir en Géorgie et qu’il célèbre une messe ici, a commenté Anna Sturla, venue assister à la messe. C’est une journée très importante et joyeuse pour nous tous.” “Il n’est pas seulement une figure religieuse mais aussi une personnalité politique, c’est un vrai pape, a estimé cette autre femme, Keti Khitarikhvili. Je pense ainsi que grâce à cette visite, le rôle de la Géorgie va s’accroître considérablement sur la scène mondiale.”
Comme la veille lors de son arrivée à l’aéroport, des manifestants ont protesté à l’extérieur du stade contre une présence qu’ils ont qualifiée d’“agression spirituelle”.
Le pape François sera dimanche en Azerbaïdjan, pays cette fois à 93% musulmane.