À Carpentras (84), la rencontre avec les militants (ils étaient plus de 200 à avoir fait le déplacement) était placée hier soir sous le signe d'une "rentrée politique". Rentrée ? Marion Maréchal-Le Pen n'a pas quitté les écrans radar de tout l'été. Présente dans les médias, mais aussi sur le terrain, en Vaucluse où le FN creuse des sillons de plus en plus profonds.
Le 11 septembre dernier, on a pu l'apercevoir à Monteux, lors d'une rencontre de motoball, savourant des merguez. Aujourd'hui, elle sera à Orange, dans le fief Bompard, que le FN compte bien ravir à la Ligue du Sud les 2 et 9 octobre prochains, élections départementales partielles obligent. Le discours est rôdé, les frontistes en ordre de bataille. "M. Bompard doit comprendre que ce canton n'est pas sa chose. Orange ne lui appartient pas !" De l'ultralocal au national, la députée du Vaucluse brasse l'actualité, "ces primaires à droite et probablement à gauche bientôt" sur lesquelles son jugement est peu amène : "Les primaires du vide, de la désespérance et du renoncement, les primaires des illuminés du village global".
Défense de l'identité et de la souveraineté nationales, lutte contre l'immigration, "porte ouverte sur la 5e colonne de l'islam radical", un petit mot sur l'économie, "ces TPE et PME qui irriguent notre pays"... En ligne de mire, la présidentielle de 2017 et les élections législatives où le FN se pose en alternative "des fantômes de gauche et des revenants de droite (...) Aujourd'hui, il y a ceux qui croient en la France et ceux qui n'y croient plus, l'enjeu est là. Les seuls à défendre le peuple, c'est nous."
