Une fois encore, Angela Merkel accuse le coup. Le parti chrétien-démocrate de la chancelière allemande a essuyé un nouveau revers dans une élection régionale, cette fois à Berlin. Il a perdu cinq points, recueillant 17,6% des suffrages. Dans le collimateur de l’opinion, il y a la politique d’ouverture aux migrants, et cela a conduit Angela Merkel à esquisser un mea culpa.
Revenant sur le slogan : nous y arriverons !, qu’elle utilisa beaucoup durant la crise migratoire, elle a expliqué qu’il faisait partie de sa mission politique. “C’est une phrase qui résume une position et un but, a-t-elle déclaré. Mais cette expression a donné lieu a de nombreuses interprétations. C’est pourquoi je serai dorénavant peu incline à la répéter.”
Sans surprise, la percée la plus spectaculaire est signée AFD. Le parti anti-migrants a raflé plus de 14% des voix. Il sera désormais présent dans 10 parlements régionaux sur 16 et conforte son assise avant les législatives de l’an prochain.
“L’existence de l’AFD est la conséquence de l‘échec des partis traditionnels qui ont perdu leur aptitude à résoudre les problèmes”, a martelé la dirigeante du parti, Frauke Petry.
En capitalisant sur l’inquiétude des Allemands après l’arrivée de plus d’un million de réfugiés en 2015, l’AFD pourrait entrer au Parlement fédéral l’an prochain. Face à l’affaiblissement des chrétiens-démocrates, un front alliant sociaux-démocrates, gauche radicale et écologistes commence à se profiler.
Avec AFP