Dans les plaines du Dakota, les machines sont à l’arrêt. C’est déjà une victoire pour les tribus amérindiennes opposées à la construction d’un oléoduc, censé traverser sur 1900 kilomètres le nord est des États-Unis. Les opposants au projet dénoncent les risques de contamination des sources d’eau potable.
Dans un soucis d’apaisement, le gouvernement fédéral a demandé ce vendredi que l’entreprise en charge des travaux les suspende volontairement, contre l’avis d’un juge qui avait plus tôt dans la journée autorisé la poursuite du chantier.
I approve this message. #StandWithStandingRock #NoDAPL pic.twitter.com/5qjkfqehvr— Dr. Jill Stein (@DrJillStein) 9 septembre 2016
« _Cette contestation, à mon avis est regrettable. Le pipeline est le moyen le plus sur, le plus fiable, le plus efficace pour acheminer le pétrole. On sait que ce pétrole va être produit. Vous préférez le voir où? Dans les camions et des trains, ou dans des oléoducs?_ » demande Ron Ness, de la compagnie North Dakota Petroleum Council.
C’est dans le Dakota du Nord que la résistance est la plus forte. Deux cent tribus ont dressé leurs tipis et leurs drapeaux près du chantier. Certains sont là depuis le mois d’avril.
« _Ils ne peuvent pas garantir que ça ne va pas casser ou exploser. Quand ce sera arrivé ça contaminera les eaux, les sols et les plantes. Tout ce qui est sur son passage va mourir_ » affirme Wokase, membre de la tribu Standing Rock Sioux.
Des écologistes et des sympathisants de la cause amérindienne – dont certaines stars comme Leonardo DiCaprio – ont rejoint les tribus dans leur lutte. Sur place, de nombreuses banderoles sont tendues et les soirées sont festives. Au grand dam des promoteurs, qui souhaitent réduire les coûts de transport, pour concurrencer le pétrole canadien.
La justice tranchera sur le fond.