Édouard Philippe, député-maire (LR) du Havre (Seine-Maritime), était ce matin l’invité de Nicolas Beytout sur le plateau de l’Opinion. Mardi, Emmanuel Macron a démissionné du gouvernement pour se consacrer pleinement à son mouvement En marche !. Pour Édouard Philippe, même si « Emmanuel Macron séduit un électorat au-delà de celui de la gauche », il n’y a « pas d’impact sur la primaire de la droite et du centre ». Le député-maire du Havre estime qu’il y a « deux Macron » : « celui des discours, qui dit plein de choses très intelligentes et très justes, et celui des actes, dont on ne peut pas dire qu’il ait fait des choses considérables ». « Le Macron des actes a été nommé par la grâce d’un président qu’il a fini par trahir », juge Édouard Philippe.
Pour ce proche d’Alain Juppé, le maire (LR) de Bordeaux souhaite « reconstruire un pays dans lequel nous soyons fiers et heureux d’être Français » en défendant un projet d’« identité heureuse ». « Nous sommes déterminés et avons un programme ambitieux », estime-t-il, évoquant le slogan de François Mitterrand « La force tranquille ». Édouard Philippe juge que « Nicolas Sarkozy essaie de brocarder et de travestir notre projet car il veut en faire un constat », mais « il ne propose aucune alternative ». L’entrée en campagne de l’ex-chef d’État n’a d’ailleurs « pas eu un grand effet de surprise » pour le député-maire du Havre, même si Nicolas Sarkozy a « suroccupé la scène médiatique ».