Karine Berger, députée socialiste des Hautes-Alpes, était ce matin l’invitée de Nicolas Beytout sur le plateau de l’Opinion. Hier, la Cour des Comptes a émis des doutes sur la capacité de François Hollande à respecter ses objectifs en matière de déficit. Karine Berger affirme que l’objectif de 2,7% de déficit pour 2017 « sera respecté », rappelant que « la baisse du déficit est engagée depuis quatre ans ». Elle trouve que « la Cour des Comptes va finir par se décrédibiliser elle-même », soulignant que « l’INSEE a validé qu’il y avait bien une baisse du déficit ». Voté il y a une semaine par le peuple britannique, le Brexit devrait remettre en question le leadership de Londres en matière financière. Pour la députée des Hautes-Alpes, « il y a déjà des rapatriements massifs sur Paris et les autres capitales européennes ». Évoquant la nécessité de « trouver un accord politique à l’échelle européenne » sur ce sujet, elle estime que « si les grandes villes européennes en sont à se battre pour récupérer la place de Londres, il faut abandonner l’idée de l’Europe ». Au sujet de la loi Travail, qui reviendra à l’Assemblée nationale le 5 juillet prochain, Karine Berger pense que « l’utilisation de l’article 49-3 serait anti-démocratique ». Pour la députée socialiste, « si le débat démocratique n’a pas lieu, quelles que soient les bonnes intentions derrière le texte, ce serait une erreur politique importante ». Selon elle, et alors que la côte de popularité du Président de la République plonge encore, « les cartes seront rebattues » en cas d’utilisation du 49-3.