Matthieu Ricard (moine bouddhiste tibétain) - Interview

2016-06-01 30

Interview du 23 octobre 2013.
Vu de Rome, le bouddhisme apparaît comme une sagesse folklorique et inoffensive. Un peu comme un professeur de littérature comparée au Collège de France jaugerait Le Petit Prince de Saint-Exupéry : un florilège de sympathiques lieux communs pour enfants sages et stars hollywoodiennes.
Matthieu Ricard donne chair à des pensées universelles plus profondes qu’on ne le croit superficiellement et dont l’existence au jour le jour comporte sa part de tragédie dans un monde dominé par la matière et par la force. Sa vie est partagée entre la contemplation et l’action pour des oeuvres humanitaires, sans oublier de dispenser au monde un message d’amour sans dogme, sans batailles et sans frontières. Il réunit la sagesse ancienne des épicuriens au sourire de Bouddha avec le naturel bonhomme d’un moine médiéval. Une goutte d’eau, certes, mais sans quoi l’existence serait un peu moins humaine.
Son programme musical est d’une richesse à faire pâlir un grand dignitaire de l’Église et que ne désavouerait pas le pape François :

- Handel : Concerto pour orgue op.7 n°5, Andante (par Trevor Pinnock)
- Bach : Oratorio de Noël BWV 248, “Nun Moegt Ihr Stolzen Feinde Schrecken” (dirigé par Kurt Thomas, ténor : Josef Traxel)
- Galuppi : Sonate pour piano n°5 en Do, Andante (par Arturo Benedetti Michelangeli)
- Scarlatti : Sonate pour clavecin L 23 en Mi majeur (par Luciano Sgrizzi)

Madeleines :
- Bach : Le Clavier bien tempéré, Livre 1, Prélude n°3 en Do dièse BWV 848 (par Helmut Walcha)
- Liona Boyd : “Fantasy” (Mudarra)
- Tara Mantra-Chokyi : “Where the Heart Blossoms”

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