Bayonne, c’est l’histoire d’une ville qui fut à la fois un port de commerce, ouvert sur le monde et une ville fortifiée, enfermée, contrainte par ses murs, une cité née de la synthèse de ces deux tendances, à priori totalement opposées.
C’est naturellement par l’eau que nous abordons la ville et son histoire, avec Sophie Lefort, guide conférencière. Située à la confluence de l'Adour et de la Nive, proche de l’Océan, Bayonne va devenir l’un plus important port du duché d’Aquitaine à partir du 12ième siècle. Le long de la Nive, entre les deux principaux quartiers, le Grand et le Petit Bayonne, Sophie nous fait revivre l’effervescence de cette période. L’occasion de découvrir à quel point les hommes ont du en permanence se battre avec le fleuve Adour, au caractère vagabond. Au moyen âge, l’embouchure était en effet 25 km plus au nord, au niveau de Cap Breton !
C’est en compagnie de Soizick Le Goff-Duchateau, Architecte des Bâtiments de France, que nous découvrons la Cathédrale Sainte Marie, au cœur du Grand Bayonne. Cette cathédrale, qui traduit la réussite économique du port de Bayonne, fut construite à partir du 13ième siècle sur un lieu stratégique : le point le plus haut de la ville. C’est d’ailleurs ici que les romains avaient installé un important camp de garnison. La Cathédrale fait l'objet actuellement de trois grandes opérations de restauration. Trois millions d'euros ont été investis par l'Etat pour ce chantier de longue haleine et d'envergure, qui fait appel à des artisans rares qui ont bénéficié de savoir-faire ancestraux. Nous montons dans les échafaudages pour assister à une opération délicate : la pose de pierres qui ont été taillées par Valérie Tatin Sauzé, tailleuse de pierres. L’occasion d’échanger avec elle sur son savoir faire, sa « rencontre » avec le monument.
Nous retrouvons Sophie Lefort pour explorer la ville fortifiée, des fortifications de Mousseroles à la Citadelle Vauban, pour comprendre en quoi ces remparts ont contraint la ville dans son urbanisme.
Pour comprendre les caractéristiques de l’esprit bayonnais, nous partons à la découverte d’un « secret » des remparts : les casemates. Jean Louis Etchetto, de la casemate Pottoroak, nous ouvre les portes d’une institution, un de ces lieux jadis dédiés à la guerre aujourd’hui occupés par des dizaines d’associations liées au sport, à la musique, au sport, au chant. Il nous explique la richesse de ces « clubs », leur mode de fonctionnement, à quel point beaucoup de choses se jouent dans ces lieux…