En recevant le Prix Sakharov au nom de son mari, Ensaf Haidar a expliqué : « Raif n'est pas un criminel. C'est un écrivain et un libre-penseur, voilà tout. Le crime de Raif Badawi, c'est d'être une voix libre dans un pays qui n'accepte rien d'autre qu'un seul avis et qu'une pensée unique ».
« Raif Badawi est tout simplement un penseur musulman qui a refusé de faire partie du troupeau qui suit les religieux, ces religieux qui vivent en dehors du temps et qui gouvernent par des lois injustes et tyranniques », a-t-elle ajouté.
Ensaf Haidar vit actuellement en exil au Canada avec les trois enfants du couple. Au cours de la cérémonie, elle a remercié le Parlement européen ainsi que le Président Martin Schulz : « Décerner le Prix Sakharov à Raif Badawi est historique. Il s'agit d'un acte de bravoure de votre part, Monsieur le Président, et de la part de tous ceux qui ont voté pour Raif ».