Performance durant la Nuit blanche 2007 au square Willemin à Paris.
Danse contemporaine : Cie Kivitasku
Plasticien : Ridha Dhib
Musiciens : Elmapi et Juan Rodrigo Garcia
Il s’agit d’une performance entre quatre danseurs, une musicienne et un plasticien autour d’une installation ; une trame de mediums actualisée par des lignes plastiques, gestuelles, corporelles, sonores et lumineuses. 100 g de matière par mètre cube constitue un espace de jeux autour du plein et du vide dont la topographie est sans cesse reconfigurée par l’action des corps sur la matière.
Cinq phases caractérisent le processus :
1 – Equilibre du système : l’installation est au repos, traversée et mise en mouvement uniquement par l’air ambiant.
2 – Perturbation de ce milieu par l’intervention des corps :
Des corps étrangers –les danseurs, les lignes sonores, la projection vidéo – pénètrent et appréhendent la texture.
3 – Modification et rupture d’équilibre dans une phase d’actions et réactions entre le milieu et les corps : l’espace devient chaotique, les intervenants cannibalisent la matière qui se régénère par la production du plasticien.
4 – Dialectique et expérimentation réciproque : l’espace se redessine par l’appropriation, la redistribution de la matière. Transformation, recomposition, déplacement, configure un nouveau système.
5 – Emergence d’un nouvel équilibre
Concrètement il s’agit d’investir un espace dans la cité en l’occurrence un kiosque à musique dans un parc.
Le plasticien y installe sa texture nomade (il s’agit d’une membrane picturale qui se plie et déplie sur elle-même et s’installe aussi facilement qu’une tente de nomade. (Voir visuel). La projection vidéo sculpte un espace de lumière holographique au cœur de la membrane.
Les danseurs et la musicienne interviennent quinze minutes toutes les heures dans la texture et autour. Il s’agit d’une improvisation collective structurée par les cinq phases précédemment décrites. Le plasticien régénère au fil de la nuit la texture cannibalisée en partie par les danseurs.