Je vous présente mes transcriptions pour le piano du célèbre thème principal de"Jean de Florette" et dans la prochaine vidéo des plus beaux passages de sa suite Manon des sources", deux classiques de Claude Berri d’après le diptyque « l’eau des collines » de Pagnol.
Sortis sur les écrans en 86, ces deux classiques du cinéma populaire ont révélé Emmanuelle Béart et Daniel Auteuil totalement habité par son rôle qui obtient ici la consécration (prix du meilleur acteur aux césars) autour de pointures du cinéma comme Montant et Depardieu.
Une Bo quand à elle signée Jean-Claude Petit, compositeur surdoué titulaire de plusieurs premier prix au Conservatoire de Paris et qui a aussi travaillé dans le monde des variétés signant les arrangements de disques d’artistes tels que Lama, Julien Clerc, Souchon, Sardou, Bécaud… Il s’est aussi aventuré dans le domaine du jazz-rock, a accompagné au piano de grands noms du jazz tels Dexter Cordon et Kenny Clarke et a écrit un opéra « Colomba » en 2014. Enfin, il s’investit beaucoup au sein de la SACEM qui gère les droits des musiciens.
Dans le domaine de la musique de film, on lui également « Cyrano de Bergerac »pour lequel il a obtenu un César et une Victoire de la musique en 91.
-Voici d’abord le thème principal de « Jean de Florette », l’idéaliste de la ville né bossu qui revient comme un leitmotiv dans les deux films (joué à l'harmonica par Toots Thielemans) et qui est librement inspiré de "la Force du destin de Verdi (le thème de l'opéra est ici développé)
En fait, ce n'est pas un hasard si Jean-Claude Petit s'est servi de ce thème: dans le film la femme de Jean de Florette (interprétée par Elisabeth Depardieu) est une ancienne chanteuse d'opéra. Et ce thème que son épouse a sans doute chanté jadis, Jean de Florette (Gérard Depardieu) le reprend dans le film à l'harmonica afin de faire venir la pluie pour ses récoltes. C’est un thème qui symbolise le destin qui l’accable.
On le retrouve ensuite sous différentes formes dans les deux films avec l'orchestre Et dans « Manon des sources » le personnage de Manon (Emmanuelle Béart) le reprend à son tour à l’harmonica : c’est aussi peut-être le symbole de sa vengeance (un peu comme dans il était une fois dans l’Ouest, du moins c’est l’impression que j’en ai !)
