Rarement la librairie ( http://www.librairie-tropiques.fr/ ) aura connu une affluence comparable à celle qu'a suscité la rencontre autour de Fanny Pigeaud et de son livre relatant, aussi honnêtement et scrupuleusement que possible, la succession d'évènements, de violences, de confrontations sociales, culturelles, économiques et politiques dont la Côte d'Ivoire a été le théâtre, bien malgré elle, depuis près de 15 ans.Signe des temps les précédents comparables furent occasionnés par des soirées où, de manière analogue, les ukrainiens, les russes, les palestiniens, les irakiens, les syriens,etc. eurent l'opportunité d'entendre un discours et une information aussi sérieuse et compétente que contradictoire avec la doxa formatée et servile que l'appareil médiatico-politique français a désormais coutume de servir au public francophone. Notamment dans le cadre du service public. Toute la diaspora africaine, présente à Paris, était donc représentée pour échanger, s'informer mutuellement et débattre d'une des plus notoires et des plus répugnantes manipulations de la France-Afrique : les événements qui ont lourdement affecté la côte d'Ivoire ces dernières années. Des événements dont les conséquences spectaculairement néfastes ont culminé avec le bombardement de populations civiles par l'armée française, dans la "bonne vieille tradition coloniale" de la politique de la canonnière, réactualisée et "modernisée" comme on sait par Kouchner, Sarkozy, Fabius, Hollande, BHL, Longuet et Cie.Désormais ça s'appelle le "droit d'ingérence", et naturellement ça se pratique (de manière il est vrai très "sélective") au nom de la liberté, des "droits de l'homme (occidental)" et de la démocratie ...Première partie : présentation et conférence de l'auteur avec David Mauger de l'association Survie.
Deuxième partie : suite du débat, aussi animé qu'instructif, où nos amis africains donnent une leçon de dignité dont pourraient avantageusement s'inspirer nos journalistes, experts et vedettes hexagonales des médias et de la classe politique .