Murale Pièce de Mahmoud Darwich

2007-10-12 775

Mahmoud Darwich, unanimement reconnu comme le plus grand poète arabe du 20e siècle, écrit Murale en 1998, entre la vie et la mort. Murale n’est pourtant pas un testament, c’est un hymne à la vie adressé à la mort, compagne d’un moment, que le poète a su faire ployer pour la déguiser en muse. Mahmoud Darwich nous touche de très près, sans exception, par ce qu’il a dû trouver ses mots quand la mort le toisait. Sa poésie est celle des mots simples qui, une fois dits, restent autour de nous. Jamais la vie ne nous apparaît plus brillante, ni plus nécessaire, que dans cet entre-deux-mondes chaotique. Murale est un poème des plus fulgurants parce qu’il est essentiellement et purement humain. Il réanime l’âme. Il célèbre la vie. La langue de Darwich est habitée par l’Orient. On y trouve une puissante dimension intime et politique où l’espoir garde toujours une place dans la chute. Wissam Arbache révèle brillamment les codes du poème. Il parvient à en trouver les formes les plus justes sur scène. Le saxophone nous guide dans la musicalité de cette langue, dans sa sensualité, dont les acteurs s’emparent et dont ils imprègnent les mots en français et en arabe. Murale est édité chez Actes-Sud, collection « Mondes arabes », 2003.