Retour à Jean-Roger Caussimon avec une autre chanson cette fois-ci sur une musique de Francis Lai universellement connu pour l’écriture de la musique de « un homme et une femme » ou encore « love story » Il a écrit sur un rythme de valse une musique aérienne, légère pour évoquer cette fable pleine de fantaisie Une merveille de poésie toute simple ou ressort bien toute la tendresse et la modestie de Caussimon, un personnage décidément très attachant !
Elle fait partie du premier album studio sorti en 1970 et qui a remporté le « Grand prix du disque » de l’Académie Charles-Cros en 1972 Mais j’ai relevé ici la version « live » enregistrée au cabaret du lapin agile en 1972 ou Jean-Roger Caussimon était accompagné par son fidéle pianiste Eric Robrecht
De tous ses copains du cirque forain
Pas un n'avait dit au vieux funambule
Qu'il était aussi parfois somnambule
Ça n'aurait servi strictement à rien
Le public parti, la lune dehors
À travers les trous de la vieille toile
Allumait un ciel tout rempli d'étoiles
Le vieux funambule, arrivait alors
Lui qui n'était pas tellement sûr de lui
Qu'avait mal aux reins, qu'avait des vertiges
Était tout changé c'était un prodige
Oui c'était vraiment le jour et la nuit
Plus besoin d'ombrelle ni de balancier
Les sauts périlleux devenaient faciles
Il était gracieux, il était agile
Comme un demi-dieu, sur son fil d'acier
Et ce fut ainsi qu'un enfant le vit
Un enfant puni ou un fils de pauvre
Qui s'était glissé dans l'odeur des fauves
Et le regardait d'un regard ravi
Spectateur fortuit de ce numéro
L'enfant applaudit à tant de merveilles
Mais un somnambule, quand on le réveille,
Comme un funambule, ça tombe de haut
De tous ses copains du cirque forain
Pas un n'avait dit au vieux funambule
Qu'il était aussi parfois somnambule
Les gens du voyage sont des gens très bien.