Le gouvernement grec a dépêché un ferry pour accélérer l'enregistrement administratif de milliers de réfugiés syriens, arrivés sur l'île de Kos. Ils pourront rester dans le bateau le temps que les démarches administratives soient remplies. Depuis leur arrivée, ces migrants étaient contraints de vivre dans des hébergements de fortune, dans la rue ou sur les plages, faute de centre d'accueil sur l'île. "Le bateau est bien mieux. Ici, il n'y a pas de toilettes, pas de salles de bain, aucune structures. On n'a pas de nourriture, ni d'eau", explique Tayeb, un migrant d'origine irakienne.
L'envoi de ce ferry avait été décidé à la suite de la multiplication d'incidents entre policiers et migrants, qui étaient quelque 7 000 sur l'île au début de la semaine.
Samedi, selon les médias grecs, de brefs heurts entre migrants se sont produits durant cette attente. Une vingtaine d'Irakiens ont protesté dans la nuit à l'entrée du port pour demander à être eux aussi admis sur le ferry. "Le problème, c'est qu'ils ne donnent pas de papiers aux Irakiens, seulement aux Syriens", se lamente Tayeb. Ce bateau d'environ 2 500 places n'hébergera pas de migrants mais sera réservé à l"enregistrement et aux entretiens menés avec les "réfugiés syriens", ont expliqué les autorités grecques. Les autres migrants présents sur l'île, de nationalités différentes, sont eux considérés comme "migrants" et non "réfugiés".
Selon la police grecque, chaque nuit, les arrivées se poursuivent à un rythme soutenu depuis la Turquie voisine.