Nigéria. Réfugiés aux abois dans le Nord-Est

2015-08-05 47

Depuis 4 ans, environ, la situation se détériore dans le nord-Est du Nigéria.
Fuyant les affrontements et attaques, les villageois, ont abandonné leur maison. La majorité d’entre eux se sont retrouvés dans le Nord-Est du pays et particulièrement dans l’Etat de Borno qui accueille un demi-million de déplacés.

Maiduguri, la capitale de cet état, regroupe la majorité des camps de déplacés. Mais la ville reste la cible de Boko Aram. A plusieurs reprises en 2014 et 2015, le groupe islamiste a attaqué Maiduguri. Economie au point mort, système de soin quasi inexistant, les besoins sont immenses..

Depuis 2014, MSF est présente à Maiduguri, de façon permanente. Dans les camps les plus peuplés de la ville, les équipes ont mis en place des dispensaires fixes et mobiles. Elles assurent le transfert des cas d’urgences vers les hôpitaux.
Outre les infections respiratoires, le paludisme reste une menace permanente…
Dans de telles conditions sanitaires, le paludisme, n’est pas la seule maladie à faire peser un risque épidémique. De septembre à décembre 2014, MSF a ainsi répondu à une épidémie de choléra. Les équipes sont intervenues dans certains camps de Maiduguri. Près de 7000 personnes ont été prises en charge dont près de 40% venaient des camps de déplacés.
Fin mars 2015, de nouveaux affrontements éclatent entre Boko Haram et l’armée nigériane. Pus de 6,000 personnes viennent grossir le nombre des déplacés à Maiduguri. Cette fois, en plus des mauvaises conditions sanitaires, c’est la nourriture qui pose problème.
Tant que les affrontements et attaques perdurent, les vagues de déplacés se succèdent. Les équipes MSF doivent s’adapter, pas à pas, alors que de nouveaux besoins continuent d’émerger.